Inventory of the fruit fly species (Diptera: Tephritidae) linked to the mango tree in Mali and tests of integrated control

¹ Cirad, UPR production fruitière, IITA, Biological Control Center for Africa, 08 BP 0932, Tripostal, Cotonou, Bénin
² IER, CRA de Sikasso, BP 16, Sikasso, Mali
³ IER, CRA de Baguineda, BP 30, Bamako, Mali

Corresponding author: j.vayssieres@cgiar.org

Received: 7 April 2003
Accepted: 15 September 2003

Abstract

Introduction. In Mali, mango annual production is estimated at 100 000 t. Because of structural and plant sanitary problems mainly related to the actions of fruit fly, seldom more than 1% of this production is exported. The principal aim of this study was to develop an integrated control of the Tephritidae using spot treatments. One of the preconditions was to identify the species responsible for the damage in the three principal Mali production zones (Sikasso, Bougouni and Bamako). Materials and methods. Mangos belonging to the principal exported varieties were collected from the beginning of April up to the beginning of October 2000 and were observed to identify the Tephritidae species present in the fruits. The installation of sex attractant or of foodstuff attractant traps allowed us to follow the evolution and constitution of the fruit fly population in the orchards of the three selected sites. The effectiveness of a spot treatment to control Ceratitis sp. was tested. Results and discussion. Starting from adult observations and determination, six species of Tephritidae were identified. Among them, Ceratitis cosyra (Walker), C. quinaria (Bezzi) and C. silvestrii Bezzi were earliest and are thus most prejudicial. C. cosyra represented 86% of the total recovered flies. The species C. anonae, C. quinaria, C. fasciventris and C. ditissima were identified for the first time in Mali. The damage due to Tephritidae in the middle of the harvest period bordered on 50% of the crop for the varieties Kent and Keitt and exceeded 60% for that of Brooks. The 180 traps installed on the three studied sites allowed us to capture 128 998 Tephritidae adults belonging to thirteen species; the six species linked to the mango tree represented 99% of this total. The spot treatments carried out on the three experimental sites gave encouraging results, with a reduction in damage of approximately 50% in the treated orchards compared with the control orchards. Conclusions. To prolong the action undertaken, it will be interesting to confirm and look for further results obtained during the years to come. The installation of a regional project for controlling mango tree Tephritidae in West Africa would be fundamental in the medium term to limit such an insect pest which itself prevails on the sub-region scale.

Résumé

Introduction. Au Mali, la production annuelle de mangues est estimée à 100 000 t. Du fait de problèmes structurels et phytosanitaires principalement liés à l’action des mouches des fruits, rarement plus de 1 % de cette production est exporté. L’objectif principal de cette étude a été de mettre au point une lutte raisonnée contre les Tephritidae du manguier au Mali à l'aide de traitements par taches. L'un des préalables a été d'identifier les espèces responsables des dégâts dans les trois zones principales de production (Sikasso, Bougouni, Bamako). Matériel et méthodes. Des mangues appartenant aux principales variétés exportées ont été collectées de début avril à début octobre 2000 et mises en observation afin d’identifier les espèces de Tephritidae présentes dans les fruits. La pose de pièges à attractifs sexuels ou alimentaires a permis de suivre l’évolution et la constitution des populations de mouches des fruits dans les vergers des trois sites choisis. L’efficacité d’une méthode de traitement par taches pour lutter contre les cératites a été testée. Résultats et discussion. À partir des observations et de la détermination des adultes, six espèces de Tephritidae ont été mises en évidence. Parmi elles, Ceratitis cosyra (Walker), C. quinaria (Bezzi) et C. silvestrii Bezzi ont été les plus précoces et sont donc les plus préjudiciables. C. cosyra a représenté 86 % de l'effectif total des mouches. Les espèces C. anonae, C. quinaria, C. fasciventris et C. ditissima ont été identifiées pour la première fois au Mali. Les dégâts dus aux Tephritidae en milieu de campagne ont avoisiné 50 % de la production des variétés Kent et Keitt et dépassé 60 % de celle de Brooks. Les 180 pièges mis en place sur les trois sites suivis ont permis de capturer 128 998 Tephritidae adultes appartenant à treize espèces ; les six espèces inféodées au manguier ont représenté 99 % de cet effectif. Les traitements par taches effectués sur les trois sites expérimentaux ont donné des résultats encourageants, avec une réduction des dégâts d'environ 50 % sur les parcelles traitées par rapport aux parcelles témoins. Conclusions. Pour prolonger l’action entreprise, il sera intéressant de confirmer et d’approfondir les résultats obtenus au cours des années à venir. La mise en place d’un projet régional de lutte contre les Tephritidae du manguier pour l'Afrique de l’Ouest serait fondamentale à moyen terme pour lutter contre de tels ravageurs qui sévissent à l’échelle de la sous-région.