Issue |
Fruits
Volume 60, Number 6, November-December 2005
|
|
---|---|---|
Page(s) | 371 - 377 | |
DOI | https://doi.org/10.1051/fruits:2005042 | |
Published online | 08 February 2006 |
A new Bactrocera species in Benin among mango fruit fly (Diptera: Tephritidae) species
IITA, Biological Control Center for Africa, 08 BP 0932, Cotonou, Benin
Received:
10
August
2005
Accepted:
25
October
2005
Introduction. Tephritidae have a major economic importance in the tropical areas. In Benin, we had only very little information available on the mango fruit fly species, except the demonstration of their damage. We therefore carried out the first investigations in Northern Benin during the mango season in 2005. Our objectives were to study fluctuations of tephritid populations in orchards and to assess mango fruit fly infestations and mango losses due to tephritid species. Materials and methods. Experiments were carried out in the Parakou area (Borgou department, Northern Benin). Fruit fly males were captured on mango trees, in two different orchards, with parapheromone traps. To sample and characterize fruit fly species involved in mango infestations, fruits of 17 cultivars were collected in mango orchards from February to June 2005; then, they were brought to the laboratory for emerging species identification. To assess the loss of fruits, sampling of different mango cultivars was achieved in the same orchards. Infested fruits were counted and eliminated; potentially infested fruits were dissected. Results and discussion. Among eight mango fruit fly species found in Benin, four can be considered as species of economic significance: Ceratitis cosyra, C. quinaria, C. silvestrii and Bactrocera invadens. During the dry season, C. cosyra was the most abundant, whereas B. invadens was the most numerous during the rainy season (abiotic factor), in phenological accordance with the ripening of the different mango varieties (biotic factor). From and after mid-May, B. invadens was found more frequently than C. cosyra in the traps and from emergence of infested mangos. Loss averages varied globally from 12% at the beginning of April to 50% in June. Conclusions. Most of the tephritid species found on mangos during our experiments had already been observed previously in other West African countries except B. invadens, an invasive species lately described. Ecological and behavioral studies will be necessary in order to plan and to apply optimal methods for controlling this new pest of major economic importance in West Africa.
Résumé
Introduction. Les Tephritidae ont une importance économique majeure dans les régions tropicales. Au Bénin, nous n’avions que très peu d’informations disponibles sur les espèces de mouches des fruits inféodées au manguier si ce n’est la manifestation de leurs dégâts. Nous avons donc effectué des observations préliminaires dans le Nord du Bénin durant la campagne de mangues en 2005 afin d’identifier les espèces en cause, de suivre leurs fluctuations de populations et d’estimer les pertes qui leur sont imputables. Matériel et méthodes. Ces expérimentations ont été effectuées dans la région de Parakou (département du Borgou). Les populations mâles de Tephritidae ont été suivies toutes les semaines dans deux types de vergers de manguiers grâce à des pièges à paraphéromones. Les fruits de 17 cultivars de manguiers ont été échantillonnés d’avril à juin 2005 ; ils ont été ensuite rapportés au laboratoire pour l’identification des espèces de mouches responsables des infestations lors de l’émergence des adultes. Pour évaluer les pertes, un échantillonnage de fruits appartenant à différents cultivars a été réalisé dans les mêmes vergers. Les fruits infestés ont été comptabilisés et éliminés ; les fruits potentiellement infestés ont été disséqués. Résultats et discussion. Parmi huit espèces de mouches des fruits issues des mangues au Bénin, quatre peuvent être considérées comme ayant une importance économique : Ceratitis cosyra, C. quinaria, C. silvestrii et Bactrocera invadens. Pendant la saison sèche, C. cosyra a été la plus abondante tandis que B. invadens a été largement dominante dès le début de la saison des pluies, en corrélation avec les stades de pré-maturité et maturité des fruits. Ainsi, à partir de la mi-mai, B. invadens a été de plus en plus abondante par rapport à C. cosyra dans les pièges de détection et parmi les adultes émergeant des mangues infestées. Les dégâts fluctuent en moyenne de 12 % en début avril à 50 % en juin, toutes espèces de Tephritidae confondues. Conclusions. La plupart des espèces de Tephritidae trouvées sur mangues au cours de nos expérimentations avaient déjà été observées précédemment dans d’autres pays ouest-africains à l’exception de B. invadens, espèce invasive nouvellement décrite. Des études écologiques et de comportement seront nécessaires afin de planifier et d’appliquer des méthodes de lutte optimales vis-à-vis de ce nouveau ravageur d’importance économique majeure en Afrique de l’Ouest.
Key words: Benin / Mangifera indica / pests of plants / fruit-damaging insects / Tephritidae / identification / population dynamics / biological competition / colonizing ability
Mots clés : Bénin / Mangifera indica / ravageur des plantes / insecte déprédateur des fruits / Tephritidae / identification / dynamique des populations / compétition biologique / aptitude à coloniser
© CIRAD, EDP Sciences, 2005