Original article

Preliminary surveys after release of the fruit fly parasitoid Fopius arisanus Sonan (Hymenoptera Braconidae) in mango production systems in Casamance (Senegal)

Enquêtes préliminaires après lâcher du parasitoïde de la mouche des fruits Fopius arisanus Sonan (Hyménoptère, Braconidae) dans des plantations de manguiers en Casamance (Sénégal)

¹ Écologie et gestion des écosystèmes, ED-SEV/UCAD, BP 115 Thiès, Sénégal
² École nationale supérieure d’agriculture, Université de Thiès, BP A 296 Thiès, Senegal
³ Institut sénégalais de recherches agricoles/Djibélor Ziguinchor, Sénégal
⁴ Département biologie animale, FST, UCAD, Dakar Senegal
⁵ Integrated Pest Management Collaborative Research Support Program, Office of International Research, Education and Development 526 Prices Fork Road (0378) Virginia Tech Blacksburg, VA 24061 USA
⁶ CIRAD-Persyst, UPR HortSys, ISRA/CDH, BP 484, Thiès, Sénégal
⁷ CIRAD-Persyst, UPR HortSys, IITA, Biological Control Unit for Africa 08 BP 0932, Cotonou, Benin

^* Corresponding author: ousmanen@outlook.fr

Received: 9 April 2014
Accepted: 27 December 2014

Abstract

Introduction. Since its arrival in Senegal in 2004, Bactrocera invadens (Diptera Tephritidae) synonymized with Bactrocera dorsalis has caused much economic damage in mango crops. Effective and efficient control activities against B. invadens were necessary in order to continue mango production, and biological control measures were envisaged. In such conditions, the government of Senegal allowed the Asian parasitoid Fopius arisanus to be released in some orchards around Ziguinchor. Materials and methods. The dynamics of fruit fly species was studied with lure traps (methyl eugenol and terpinyl acetate with Dichlorvos). Mango fruit were sampled from the control orchard and orchards with released F. arisanus, to compare the differences in tephritid infestation. Results and discussion. The levels of B. invadens populations were 1.6−2.5 times higher in the control than in orchards where F. arisanus was released. The fruit were also 5–6 times more infested in the control orchard than in those that received F. arisanus. Between May and July 2012 the majority of the pupae (92%) collected from fruit samples developed into adult flies, while only 39% of the pupae transformed to adults between October and December after effective action of the parasitoids. In both orchard treatments, the level of native fruit fly populations was about the same. Wild fruit were infested mostly by Ceratitis cosyra, from which were reared native parasitoids such as Fopius caudatus, F. silvestrii, F. desideratus, Diachasmimorpha fullawayi, D. carinata, Psyttalia cosyrae, and P. concolor. In contrast with Mangifera indica, Citrus spp., Anacardium occidentale, Psidium guayava, Saba senegalensis, and Landolphia heudelotii were mainly infested by B. invadens which showed parasitism by F. arisanus. Pteromalidae and Eulophidae were also found from the pest fly pupae. Killer flies (Diptera: Muscidae) such as Coenosia attenuata Stein, C. atra Meigen and C. tigrina Fabricius emerged from the fruit samples. Conclusion. Sanitation against fruit flies in Casamance should take into account the conservation of natural enemies such as parasitoids and predators for an effective biological control of tephritids.

Résumé

Introduction. Depuis son introduction au Sénégal en 2004, Bactrocera invadens (Diptère, Tephritidae) synonyme de Bactrocera dorsalis, a causé d’énormes dégâts économiques aux cultures de manguiers. Des mesures réelles et efficaces de lutte contre B. invadens se sont avérées indispensables pour continuer à produire des mangues, et des méthodes de lutte biologique ont été envisagées. Dans ces conditions, le gouvernement du Sénégal a autorisé l’importation du parasitoïde asiatique Fopius arisanus afin de le lâcher dans quelques vergers autour de Ziguinchor. Matériel et méthodes. La dynamique des espèces de mouche des fruits a été étudiée à partir de pièges attractifs (à base de méthyle d’eugénol et d’acétate de terpinyle associés au Dichlorvos). Les mangues ont été échantillonnées à partir d’un verger témoin et de vergers dans lesquels a été lâché F. arisanus, afin de comparer les taux d’infestation en téphritides. Résultats et discussion. Les populations de B. invadens ont été dénombrées 1,6 à 2,5 fois supérieures dans le verger témoin par rapport aux vergers où F. arisanus a été lâché. Les fruits en provenance du verger témoin étaient également 5 à 6 fois plus infestés que ceux des vergers traités. Entre mai et juillet 2012 la majorité des pupes collectées (92 %) à partir des fruits échantillonnés ont développé de mouches adultes, tandis qu’entre octobre et décembre seulement 39 % des pupes se sont transformées, suite à l’action des parasitoïdes. Dans les deux types de verger, le niveau des populations natives de mouches des fruits s’est montré sensiblement le même. Les fruits d’espèces sauvages ont principalement été infestés par la mouche Ceratitis cosyra, de laquelle ont émergé plusieurs parasitoïdes natifs tels Fopius caudatus, F. silvestrii, F. desideratus, Diachasmimorpha fullawayi, D. carinata, Psyttalia cosyrae, et P. concolor. En revanche, les fruits de Mangifera indica, Citrus spp., Anacardium occidentale, Psidium guayava, Saba senegalensis, et Landolphia heudelotii étaient principalement infestés par B. invadens dont les pupes ont également révélé les parasites F. arisanus. Pteromalidae et Eulophidae. Les mouches tueuses (Diptère, Muscidae) telles que Coenosia attenuata Stein, C. atra Meigen et C. tigrina Fabricius ont émergé des échantillons de fruits. Conclusion. L’assainissement de la Casamance contre les mouches des fruits devrait prendre en compte la conservation des ennemis naturels tels que parasitoïdes et prédateurs pour un contrôle biologique efficace des téphritides.